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Le protocole de Kyoto

Le premier rapport du GIEC, en 1988, a mis en évidence la nécessité de maintenir la teneur en gaz à effet de serre de l’atmosphère à un niveau tel qu’aucune modification dangereuse du climat ne puisse apparaître et préserver ainsi le système climatique pour les générations actuelles et futures.

Il aura fallu attendre 1997, après de longues négociations, pour que naisse le protocole de Kyoto.

Les objectifs du protocole

Il vise une réduction globale de 5.2% des émissions des pays industrialisés par rapport aux niveaux de 1990, d’ici la période 2008-2012 sur 6 gaz : le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4), le peroxyde d’azote (N2O) et des hydrochlorofluorocarbures (HFC, PFC et SF6).
Ce protocole a été approuvé par 160 pays
Les émissions mondiales étant inégalement réparties, chaque pays ou groupe de pays s’est vu attribuer des objectifs précis :
-8% pour l’union européenne
-7% pour les Etats Unis
-6% pour le Japon et le Canada
0% pour la Russie et l’Ukraine
+8% pour l’Australie
+10% pour l’Islande

Les mécanismes de flexibilité

Pour permettre aux pays industrialisés d’atteindre leurs objectifs, des mécanismes de flexibilité ont été mis en place

Les permis d’émissions négociables
Les entreprises produisant beaucoup de GES se sont vues attribuer des quotas d’émissions par an. Lorsque une entreprise émet moins de GES que le quota, elle peut revendre à d’autres entreprises (dans son pays ou dans un autre) son surplus. Ainsi, les entreprises dépassant le quota, peuvent s’équilibrer en rachetant  des droits d’émission.

Le mécanisme de développement propre (MDP)
Un pays industrialisé ou une entreprise, finançant un projet permettant une réduction des émissions de GES au sein d’un Pays en Développement, peut obtenir des crédits d’émissions correspondant au total des GES évités par rapport à un scénario sans cet investissement.

La mise en œuvre conjointe (MOC)
C’est le MDP (Mécanisme de Développement Propre) appliqué entre pays industrialisés.

Les puits de carbone
Ce système vise à réduire le taux de CO2 dans l’atmosphère en :
- plantant des arbres (ils absorbent le CO2 et rejettent de l’oxygène)
- captant le CO2 et en l’enfouissant sous terre (ce système est loin d’être au point)
 
Entrée en vigueur du protocole

Pour rentrer en application, il doit être ratifié par au moins 55 pays représentant au moins 55% des émissions mondiales.
Un grand nombre de pays a rapidement ratifié le protocole, malheureusement ces pays représentaient moins de 55% des émissions. Les Etats Unis et l’Australie ayant refusé de ratifier le protocole, il aura fallu attendre février 2005, pour que la Russie le ratifie pour enfin arriver aux 55%.
Depuis cette date le protocole de Kyoto est officiellement entré en vigueur.

Le protocole dans l’Union Européenne

Les pays de l’UE sont inégaux face aux émissions de GES, chaque pays s’est vu attribuer des objectifs pour arriver aux -8% en 2012, ainsi :
- l’Allemagne doit réduire de 21% ses émissions
- le Royaume Unis : -12.5%
- l’Italie : -6.5%
- la France : 0%
- l’Espagne : +15%
- la Grèce : +25%

L’avenir du protocole

Depuis 2005, les pays réfléchissent à l’après 2012. Le dernier rapport du GIEC a fait comprendre que les objectifs de Kyoto n’étaient pas suffisants pour calmer le changement climatique. Il faut donc s’attendre à des objectifs plus ambitieux pour la prochaine décennie.

 
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