Les émissions de gaz à effet de serre en France En 2006 La France, en signant le protocole de Kyoto, s’est engagée à stabiliser ses émissions de gaz à effet de serre en 2012 par rapport à 1990. Nous allons faire, sur cette page, un point annuel, au fur et à mesure que les résultats arrivent, sur nos émissions et notre situation face à nos engagements.

Les émissions de gaz à effet de serre (en millions de tonnes équivalent CO2)

En augmentation constante depuis 2001, les émissions de dioxyde de carbone (CO2) ont enfin baissé en 2006, malheureusement elles sont encore supérieures de 3.3% par rapport aux émissions de 1990. Le CO2 représente les ¾ des émissions françaises de GES.
Les émissions de méthane (CH4) et d’oxyde d’azote (N2O) se réduisent fortement. Pour le N2O, la chimie a fait de gros efforts. Pour le CH4, cette réduction est dûe au captage du biogaz des décharges. Ce gaz ne représente que 22% des gaz émis.
Les plus petits émetteurs présentent la plus forte hausse ! Cette hausse est due à la climatisation (voiture et habitat) qui est devenue comme ‘faisant partie du confort normal’.

Les émissions de gaz à effet de serre par secteur

Nous nous sommes intéressés à 3 secteurs qui vous concernent. Malheureusement, les données relatives à l’année 2006 ne sont pas encore connues. Les chiffres sont exprimés en millions de tonnes équivalent CO2.

Le secteur des transports est le plus émetteur de gaz à effet de serre. Même si ses émissions ont sensiblement diminué en 2005, elles restent supérieures de 21.8% aux émissions de 1990.
Le secteur du résidentiel et du tertiaire n’est pas non plus exemplaire. Ses émissions augmentent continuellement depuis 1990 d’environ 2% par an. Elles sont supérieures de 17.7% aux émissions de 1990.
Seul, le secteur de la conversion d’énergie baisse ses émissions depuis 1990 (-10.2%). Cette baisse s’explique par l'utilisation de plus en plus rare du charbon dans les centrales.

L’avenir

La France devrait, sans doute, atteindre son objectif de stabilisation en 2012 par rapport à 1990. Cependant les engagements de 1997 ne sont pas suffisants pour freiner le changement climatique (le GIEC l’a confirmé dans son 4ème rapport). Les dirigeants français l’ont bien compris. Jacques Chirac a donné à la France, l’objectif de diviser par 4 ses émissions de GES d’ici 2050 par rapport à 1990 (ce qui revient à réduire de 75% les émissions de 1990). Cet objectif n’a pas été remis en cause par le président Sarkozy. La réduction de 3.5%, en 2005, des émissions françaises par rapport à 1990 sont donc loin de ce nouvel objectif. Espérons que cette baisse perdure.