L’IFEN (Institut Français de l’ENvironnemnt) s’est intéressé à l’influence du mode de vie des ménages sur l’environnement.
En 2003, l’habitat individuel et collectif occupait 3.7% du territoire national.
La demande moyenne énergétique des ménages depuis 30 ans correspond au tiers de la consommation totale d’énergie en France. L’électricité qui constitue la seconde source d’énergie domestique a vu sa consommation annuelle doubler entre 1982 et 2005. Outre la pénétration de l’électricité comme source de chauffage, le développement de l’équipement électrique des foyers est une des raisons de cet accroissement : entre 1973 et 1998, la consommation électrique de l’électroménager a été multipliée par 29, celle de l’audiovisuel par 18. Par ailleurs, la production électronucléaire génère des déchets radioactifs : en 2003, la consommation par le secteur résidentiel a été à l’origine de 121 tonnes de déchets radioactifs à vie longue (durée supérieure à 10 000 ans), les centrales nucléaires et hydrauliques perturbent aussi le fonctionnement des cours d’eau (rejets d’eau chaude, barrages…). Les centrales thermiques qui fonctionnent au gaz, au fioul ou au charbon sont une source d’émission de CO2. En fin de vie, l’électroménager devient un déchet spécifique difficile à recycler.
Pour ce qui concerne les déplacements quotidiens, ils ont en moyenne la même durée depuis 20 ans (55 minutes par jour). Cependant, le nombre de véhicule a augmenté (81% des ménages possédaient au moins une voiture en 2005). En 2004, la circulation des voitures particulières a été responsable de 15.5% des émissions de GES en France (12% en 1990). Les pressions environnementales liées à cette mobilité s’accroissent et touchent directement le cadre de vie et la santé des ménages (pollution de l’air, bruit, embouteillages). Même si l’éco-efficacité des véhicules s’est améliorée pour moins d’émission au km parcouru, les véhicules sont de plus en plus puissants et plus lourds, donc plus gourmands.
Enfin, l’étude révèle l’impact de plus en plus important des vacances des Français. Ils sont en effet de plus en plus nombreux à partir en congé (+24% entre 1990 et 2004) et les courts séjours (- de 3 nuitées) se multiplient (+14% entre 1998 et 2004). La voiture reste le principal mode de transport utilisé pour se rendre en vacance, loin devant le train (13%), qui génère pourtant 12 fois moins de GES. En tout, les déplacements liés aux vacances effectués en voiture génèrent environ 12.4 millions de tonnes de CO2, soit 16% des gaz à effet de serre émis en France par les véhicules particuliers. En outre, avec les arrivées de touristes, la démographie de certains départements peut doubler voire tripler. Cet apport démographique temporaire, pose des problèmes dans les milieux ou la ressource en eau est fragile (mer et montagne). Des stations d’épuration, calibrées sur les populations de pointe, fonctionnent en ‘sous-régime’ une partie de l’année.